“Le summum de tension est atteint avec la version du Spectre de la rose de Goecke. Battements de bras secs, de mains qui tremblent, cette écriture frénétique du spasme jette le corps dans des accès violents.
Pendant la vingtaine de minutes que dure la pièce sur la musique de Carl Maria von Weber, des bribes d'images du ballet originel, chorégraphié en 1911 par Michel Fokine (1880-1942) pour Vaslav Nijinski, parasitent la vision du plateau. Au scénario de la jeune femme ensommeillée qui rêve d'une valse érotique avec un partenaire beau comme une rose, Goecke oppose un pas de deux à distance saturé de tension sèche.
Au bord de la convulsion, Jeroen Verbruggen torse nu et en pantalon de pétales rouges tire des arabesques comme des coups de fusil ; une femme se démantibule à force de saccades. Cette hystérisation féroce fait japper le couple et les six hommes qui l'encadrent. Ce Spectre impose un point de vue intrigant sur le corps et le mouvement. Goecke, 37 ans, est à suivre.”

Vollständige Kritik unter:
http://www.lemonde.fr/culture/article/2009/07/16/pics-de-tension-choregraphiques-a-monte-carlo_1219551_3246.html

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